Le rôle de l’infirmière en santé mentale jeunesse, DI et TSA
Une intervenante de première ligne, humaine et accessible
Au Québec, les infirmières œuvrent en première ligne dans plusieurs contextes de soins, notamment en santé mentale jeunesse, en déficience intellectuelle (DI) et en trouble du spectre de l’autisme (TSA). Leur rôle est encadré par l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ), la Loi sur les infirmières et infirmiers ainsi que le Code des professions.
Ce que l’infirmière peut faire :
- Évaluer la condition physique et mentale d’une personne dans le cadre de l’évaluation clinique infirmière ;
- Dépister les situations de détresse psychologique, les idées suicidaires, les comportements à risque ;
- Assurer la surveillance clinique et le suivi de l’évolution de la situation ;
- Collaborer avec les médecins, pédopsychiatres, psychologues, neuropsychologues, orthophonistes, ergothérapeutes, éducateurs spécialisés, travailleurs sociaux et intervenants scolaires ou communautaires.
Une porte d’entrée souvent méconnue, mais essentielle
Trop souvent, les familles et les milieux scolaires ignorent que les infirmières sont formées pour intervenir dès les premiers signes d’inquiétude en santé mentale ou en développement global.
Même si certaines évaluations spécialisées nécessitent une prescription médicale (ex. : neuropsychologie, orthophonie, pédopsychiatrie), l’infirmière peut :
- Réaliser une évaluation clinique complète ;
- Identifier les besoins prioritaires ;
- Accompagner la famille dans ses démarches, réduisant ainsi les délais et la fragmentation des services.
Un rôle complémentaire, dans une approche collaborative
L’infirmière ne pose pas de diagnostic médical, mais elle contribue activement à l’analyse clinique et à la priorisation des besoins. Elle peut aussi :
- Recommander une consultation médicale ou spécialisée ;
- Intervenir de manière autonome dans son champ de pratique ;
- Agir comme première répondante en situation de crise (Info-Santé 811, urgences hospitalières, services jeunesse, milieux éloignés).
Démystifier le rôle infirmier, pour mieux soutenir les familles
- Prendre le temps de faire le point sur la situation globale de votre enfant ou adolescent ;
- Être accompagné avec bienveillance et sans jugement ;
- Avoir accès à une évaluation clinique rigoureuse, qui permet de guider vers les bonnes ressources, au bon moment.